vanille, free camp, camping, camping sauvage, australie

Vanlife : comment faire du Free Camping en Australie

Le road trip quand on voyage en Australie, ce sont des nuits passées autour d’un bon feu de camp, de belles rencontres et des milliers de kilomètres à parcourir. C’est pourquoi, l’Australie est la terre du camping ! Le free ou (wild) camp (camping gratuit, camping sauvage) devient alors un passage obligé lorsqu’on a un van ou un 4×4 pour parcourir ces immenses territoires.

La possibilité de camper dans de superbes endroits, partout où l’on veut fait partie de la magie de type d’hébergement. Se laisser bercer par le bruit des vagues ou le ronflement du vent qui tape sur la carrosserie, devient un quotidien dont on ne se lasse que rarement. Les occasions ne manquent pas de s’accaparer le temps d’une nuit, des spots de rêve.

Des endroits parfois incongrus comme cette fois, où j’étais garé au bord de falaises de près de 60 mètres de haut, appelées Great Ocean Bight. Ces images font partie de ces moments inoubliables qui resteront gravés dans vos mémoires, grâce aux endroits magnifiques que le camping et la vie en van nous permettent de découvrir.

L’aventure en Australie se vit, sur la route et si vous n’avez pas un gros budget, en Free Camping. Je vais vous expliquer pourquoi et comment être paré à tout pour cette expérience.

Quelques applis utiles en camping

Le pays continent répertorie des milliers de campings gratuits (ou free camp autorisés), sous certaines conditions. Ils sont listés, sur plusieurs applications extrèmement utiles.

1. Wikicamp (un indispensable) et Youcamp.

Ces applications seront votre main gauche et droite en road trip. Chercher un free camp pour le soir, c’est maîtriser les outils de “filtre” de Wikicamp. Il faudra bien repérer ses fonctions, qui se présentent en map, c’est-à-dire une carte afin de déterminer où vous passerez la nuit. Suivant vos besoins : douche, wc etc. sont disponibles dans les filtres. Utilisez-les !

Puis, dans un second temps : regardez toujours les commentaires. Ces derniers vous donneront des informations plus récentes sur le spot de camping afin de ne pas avoir de mauvaises surprises. Certaines informations décrivant le lieu, sont dépassées ou inexactes. Pour éviter de vous prendre une amende bien salée, lisez toujours les commentaires.

Souvent, les “grey nomade” : ces backpackers aux cheveux gris aka les retraités australiens qui décident de bourlinguer avec un écran plat et un four à châleur tournante, y postent des photos qui vous permettront de parfaire vos choix de campement pour la nuit.

2. Maps.me 

cette application est tout ce qu’il y a de plus ingénieux. C’est une carte routière sur smartphone. De plus elle répertorie grâce à la communauté plusieurs points d’intérêts et attractions. Mais la valeur ajoutée de Maps.me ce sont les chemins de randonnées, les pistes de 4×4 etc. certaines sont accessibles en Van ou 2wd et vous permettront de trouver des free camps. Il faut chercher et avoir l’oeil mais définitivement, Maps.me est un indispensable.

3. Le mode satellite de Google Map

Pour repérer un parking, un parc, un spot entouré d’arbres, dans la nature, discret. Cette application permet de t’aider à bien distinguer si l’endroit est déjà occupé ou fréquenté par des locaux et comment t’y rendre.

Google Map est très utile pour une utilisation un peu moins orthodoxe sur les spots non répertoriés. Trouver un endroit ou passer la nuit en « camping sauvage », c’est non autorisé. Donc risqué. Ça peut aller du spot sur la falaise où il n’ y a que vous au gravel pit tout moche et sentant la pisse. C’est aussi, un autre aspect de l’aventure australienne.

Mais comme toute aventure, le plaisir réside dans la recherche. Découvrir un spot caché est devenu, un challenge de tous les jours.

Voici quelques astuces pour le dénicher.

Un bon free camp est rare car c’est aussi un secret bien gardé. Quelques règles sont à respecter si on veut en profiter et ne pas le voir envahi de Rangers au petit matin.

free camp australie, camping , camping sauvage

Be smart : le camping gratuit – les règles

1. Le camping  : chercher un spot … avant la nuit

Il vaut mieux être prévoyant et éviter de chercher un free camp trop tard.

Pourquoi ? Les informations Wikicamps datent ou ne sont peut-être pas mises à jour. Vous pourriez parfois être surpris de voir un panneau “camping interdit” qui n’était pas là la semaine d’avant. Mieux vous espériez un robinet d’eau potable et la clef du robinet a été enlevée… Pire ? La douche gratuite, chaude, comme promise, n’existe pas !

Conclusion. Etre prévoyant, tu seras …

Le Free Camp ça se mérite, ce n’est pas si facile. Il n’y a souvent pas de douches, pas de papier toilette, et 90% du temps vous tomberez sur des toilettes sèches. Si vous êtes chanceux il y a aura un barbecue électrique… s’il marche. Si c’est un free camp non répertorié, il te faudra parfois tourner, retourner et faire des kilomètres pour trouver l’endroit parfait où passer la nuit. A l’abri des regards.

L’idéal est de choisir son free camp le matin pour le soir même, lorsque vous prévoyez votre itinéraire, ou plan de route par exemple. Et si tu arrives à 17h00 tu as le temps de faire demi tour si l’endroit ne te convient pas ou de retourner cherche de l’eau si tu n’en trouves pas sur place, avant la nuit.

Prévoyez bien vos courses, assez d’eau et de quoi récupérer vos déchets.

Ma première nuit en camping sauvage, le vrai, je n’étais pas rassurée, je dormais d’un œil, m’attendant à me faire réveiller en sursaut par un méchant Ranger et à me manger une belle amende.

Quelques mois après, la routine prenant ses marques … de fil en aiguille, aucun Ranger ne me faisait plus peur.

australie vanlife
2. S’éloigner de toute habitation … et des parcs nationaux

Les Rangers en Australie, ne sont pas les plus méchants. Si vous faites un camping de manière respectueuse et discrète (exit les convois à 10 de 4×4) ils ne vous embêteront pas beaucoup. Pour cela, il faut aussi que vous compreniez les australiens et éviter de rester dans les villes, villages et lieux d’habitations.

Bien sûr ; si vous n’avez pas le choix, vous pouvez rester dans votre van ou voiture, une nuit dans une petite rue. Un parc en ville ou un parking en bord de mer est aussi une solution. Mais le mieux reste de ne pas éveiller les soupçons et d’éviter d’être à la vue des locaux.

Les parcs nationaux, ne sont pas des endroits où faire du camping gratuit, par respect de la nature et la protection des animaux mais aussi parce que les Rangers seront beaucoup plus vigilants dans ces endroits protégés.

Un petit conseil en plus, lorsque vous faites du free camp, abstenez-vous de vous garer tout à côté d’un panneau de signalisation “no camping”. Ça donne tout de même une bonne excuse au Ranger le lendemain pour vous mettre une amende…

3. Rencontrer des locaux !

Les rencontres font les bons souvenirs et les bons plans ! Les pêcheurs et surfers sur la plage, sont les meilleurs amis du backpacker en quête de spots pour la nuit. Parfois vous tomberez même sur des gens tellement gentils et bienveillants qu’ils vous offriront un bout de jardin !

C’est ça l’Australie.

4. Faire le mort !

On a pas testé mais des amis nous ont recommandé de faire le mort. C’est-à-dire de ne rien faire. Pas un son, pas un bruit, pas un mouvement. Lorsqu’un Ranger ou employé de localité frappe à votre porte au petit matin : ne faite rien et ne répondez pas. Si vous n’êtes pas visible depuis l’extérieur de votre véhicule, a priori, rien ne prouve que vous êtes réellement dedans. La preuve, ils ne l’ont que lorsque vous en sortez. Une technique à tester…

Pour l’anecdote : un matin, réveillés par un Ranger, on se dit : “la tuile on est bon pour l’amende” et bien, non. Ce dernier, nous explique qu’il a été appelé par un voisin et qu’il attendait patiemment que l’on sorte du véhicule.

Puis il a observé qu’autour du Van il n’y avait aucun détritus ou même aucune de nos affaires. Il nous raconte qu’il nous observait ( Espion 007) jusqu’à nous voir tout simplement, gambader jusqu’aux toilettes publiques… Surpris, il nous gratifie, d’un compliment… sur notre hygiène. On lui explique qu’on travaille à côté et que l’on cherche un logement mais comme c’est la haute saison touristique : tout est complet.

Compréhensif. Il ne nous verbalise pas et finit même par nous conseiller une zone où les Rangers ne viennent pas avant tard le matin. Mieux: il nous dit à quelle heure ils font leur ronde. Si ça, ça ne vaut pas de l’or !

australie, free camp, camping sauvage,

On en arrive donc à cette conclusion. Arriver tard et se lever tôt : c’est la règle en free camp. Quelques contraintes pour beaucoup de plaisir, non ? Ça permet et apprend aussi à profiter complètement de sa journée.

Se lever tôt devient un vrai plaisir, et pour l’avoir vécu : on se couche souvent avec le soleil. Un Netflix et au lit !

5. La discrétion et la propreté : c’est la clef !

La propreté, parce que rester propre et écologique c’est se respecter et respecter son environnement. Quand on aime l’Australie, on la respecte. Une poubelle intérieure, réutilisation d’un sac plastique, c’est largement faisable et ça ne prend pas beaucoup de temps ni de place. Même pour faire ses besoins il existe une méthode hygiènique qui ne laisse pas de traces.

Il s’agit de… la petite pelle de jardin que tu trouves à $3 à Bunnings. Idée de génie, non ?

Petit guide pratique du Bush Toilet

1. Trouver un petit coin de solitude tu voudras !

Qu’on se le dise faire ses besoins la peur au ventre (!), ce n’est pas l’idéal.

Pourtant il faudra éviter certains endroits en pleine nature. Les bords de rivières et lacs, pour la pollution des eaux de sources.

Dans la limite du possible je recommande de récupérer son papier toilette ou sa lingette après coup et de la jeter à la poubelle ou de tout brûler, le soir au feu de camp. Pour se faire : réutiliser un des nombreux sacs plastiques que l’on trouve encore dans le commerce (!) ou utiliser du papier propre, tout simplement.

Pourquoi? Parce qu’il n’ y a rien de pire que d’arriver dans un superbe spot pour la nuit et … d’être entouré de papiers toilettes volants dans les arbres et buissons. L’Australie est très aride, beaucoup de terres plates et peu de pluie ! Certaines régions n’en voient aucune pendant plusieurs mois. Pour preuve, les récents bushfire destructeurs de décembre 2019.

Ton papier toilette ne disparaîtra pas et ne se désintègrera pas rapidement.

2. Concernant la grosse commission en camping

La petite pelle achetée à Bunnings rentre en jeu. Comme moi, garde-la précieusement dans ton coffre et quand tu as repéré ton spot, tu pars « en ballade ». Vous pensez que c’est du bon sens, et bien non, pas forcément pour tous. Une fois arrivé, tu creuses un trou et quand tu as fait ton affaire, tu utilises cette même petite pelle pour tout recouvrir. Ni vu, ni connu. Et ça ne prend pas plus de temps.

australie, free camping, camping

Mes plans Free Camping

Il n’y a pas de doute en Australie ; le free camp est “facile” mais il est plus difficile aux abords des villes et d’une région à l’autre, son nombre varie. Le Queensland, le New South Walls et le Northern Territory restent relativement pourvus en la matière.

Le South Australia ou Australie du Sud est mon meilleur souvenir australien concernant le camping en général. Avec de belles plages, des falaises sauvages et des coins reculés où l’on ne rencontre pas âme qui vive. On a même pu se se doucher dehors, en tenue d’Adam, sans angoisses.

Petit tour de piste.

South West Australia :

La grande difficulté du South West c’est d’être très prisé l’été par les locaux. Tout Perth s’y donne rendez-vous après les fêtes de Noël. Les zones touristiques deviennent difficiles pour le free camp surtout autour de Margareth River.

Esperance : le point de vue du Pink Lake n’est pas le plus discret : drapeau orange ! Mais ça peut passer en arrivant tard et en repartant tôt…

Albany / Denmark : cette région contient deux de mes meilleurs free camp ; juste à côté de la plage, super bien situés et parfois prisés. Vous les retrouverez sur Wikicamp sous le nom de : Cosy Corner look out et le free camp de Two People Bay, un vrai régal.

D’Entrecasteaux NP : un spot qu’un gentil monsieur de la station service du coin m’a recommandé, sans même avoir à demander. Le coin s’appelle Salmon Beach. Il y aura des Yut mais en général le spot reste fréquenté par les pécheurs et surfers.

Margareth River : ce coin est difficile, mais si vous vous mélangez aux surfers locaux ils vous donneront leurs petits plans. Le surf est légion donc les Rangers ont l’habitude de voir les surfers dormir près des spots pour se réveiller à l’aube et rider LA vague. C’est près de Gracetown en utilisant judicieusement Maps.me que vous trouverez votre bonheur. 

free camping, australie, camp spot, vanlife
Western Australia :

Les distances dans l’Ouest Australien facilitent l’organisation d’un free camp pour une nuit ou deux. Certaines villes sont plus difficiles. A Kalbarri, il n’ y a pas de free camp en dehors d’un seul endroit, près de l’autoroute.

Cliff Head Campsite : superbe spot ; nous y sommes restés deux nuits pour en profiter à fond – (Wikicamp).

Shark Bay : suivez la route allant vers Monkey Mia et sur la gauche vous trouverez des campings sur Wikicamp – le camping est payant sur honesty box: $5 mais personne ne passe avant 8h00 le matin…

Carnarvon : à 10 min du centre. C’est un spot de pêcheur, ça sent le poisson pourri et c’est pas très propre mais ça fait l’affaire. Après le port suivez la route vers la sortie de la ville, tout droit durant 5 minutes puis tournez à droite vers une piste avec de jolies “corrugations” sur Massey Bay Drive.

Exmouth : difficile le free camp par ici ; le coin est ultra cher et prisé. Un spot cependant reste un secret bien gardé. Il se trouve en direction de Cape Range NP sur la gauche puis au bout d’une piste sur la Yardie Creek Road.

Karjini : un free camp est répertorié à l’entrée du National Parc, près du Mont Bruce. Génial sauf qu’il est envahi de papiers toilettes…

South Australia :

Yorke Peninsula : Harwicke Bay accès vers la plage  – caché par les arbres.

Eyre Peninsula : Moonlight Bay, près de Port Lincoln : Whaling Station est le seul free camp autorisé ; il est accessible par une gravel road correct jusqu’à la fin. Il n’y a absolument rien et il est souvent pris d’assaut. On s’est donc permis d’explorer près de Sleaford Mere et on a trouvé notre bonheur avec vu sur l’océan.

Conservation Park : vous trouverez au bout de la Sleaford Bay Road, deux points de vue superbes sur la falaise.

Nullarbor : vous pouvez quasiment dormir partout en free camp, près des falaises du Great Australian Bight et sur la plaine de Nullarbor mais le Scenic Lookout Number 2 à 137 km du Head of bight est le meilleur spot pour passer la nuit. La vue est imprenable ; le vent est très fort, mais le coucher de soleil est unique et inoubliable.

Victoria :

Sorrento et alentours : la Back Beach et les petits parkings discrets du côté océan.

Bonne route !

comment faire du free camp en australie weird kid travels blog

Cet article t’a aidé à préparer ton road trip en Australie ? Parle-en !

Partage cet article, n’hésite pas à le noter ci-dessous ou me laisser ton avis ou tes questions en commentaire.

2 réflexions sur “Vanlife : comment faire du Free Camping en Australie”

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *